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    La mise à sac du local du PPF - un cliché de Doisneau

    Robert Doisneau  - mise à sac du PPF de Doriot 20 08 1944 - Musée Carnavalet 

    Musées de la Ville de Paris

    Lors de la Libération de Paris,  le local du Parti Populaire Français de Doriot est mis à sac et les tracts sont dispersés.

    Le cliché de Doisneau, construit en plongée sur l'événement montre bien l'ambiance revancharde et le plaisir de pouvoir en finir avec la collaboration.

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    Les photographies de Edward Sheriff Curtis et les nations amérindiennes

    Jeune fille Hopi - 1922.    Klamath woman" 1924

     

    "Edward Sheriff Curtis est un photographe et ethnologue américain, né en 1868 et mort en 1952. Fasciné par les indiens d’Amérique, il va produire entre 1907 et 1930 environ 50000 prises de vue des 80 ethnies indiennes d’Amérique du Nord. Il en résultera une œuvre en 20 volumes et 2500 photographies, un corpus sans équivalent dans l’histoire de la photographie." photonumerique.codedrops.net

    J'ai volontairement choisi ces deux portraits de femmes et cette entrée en matière prise dans un article sur  Edward Sheriff Curtis pour montrer, qu'au delà de toutes les réserves et contestations que l'on a pu poser sur son œuvre, elle reste unique et primordiale dans la connaissance des peuples des nations amérindiennes, juste avant leur effondrement. 

    En parcourant la Toile pour chercher des indications sur l'exposition au Musée des Confluences (ICI), je ne pouvais que tomber sur les photographies de  Edward Sheriff Curtis et être frappée par leur grande qualité esthétique (il soignait la mise en place, choisissait costumes et décors, et surtout a fait des tirages sur un papier de grande qualité). Mais son œuvre va au delà, car il a aussi collecté des chants, pris des notes,  et donc réalisé cet inventaire photo des 80 nations amérindiennes qu'il a croisées et qui existaient encore. 

    Le contexte : au début du XXe siècle les guerres indiennes sont terminées et  les indiens ne constituent plus un obstacle à l’expansion occidentale.  C'est dans les réserves où ils sont parqués que le photographe les rencontre, et petit à petit les populations mesurent l'importance de son travail de mémoire. Car l'acculturation forcée se poursuit et se voit même sur certains clichés.

     

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    Robert Fernier peintre du Jura

    Skieurs - https://robert-fernier.org/les-skieurs/ Ici pas de tenue spéciale pour pratiquer le ski

    J'ai choisi cette œuvre pour ouvrir l'article, car Robert Fernier est surnommé le "peintre de la neige". On lui doit en effet de nombreux paysages de sa Franche Comté natale sous la neige. Et pourtant ce serait réducteur car il est aussi un témoin de la ruralité et de la vie dans le Jura.

     

    Robert Fernier peintre du Jura

    La bénédiction de la  charrue - 1934 - Conseil d’État à Neuchâtel

    Robert Fernier peintre du Jura

    La Bénédiction des Campènes - 1937 - Musée Courbet 

    Robert Fernier peintre du Jura

    Village sous la neige - 1926 - Médiathèque de Saint Claude

    A travers ces quelques exemples, c'est la vie de l'entre-deux-guerres dans le Jura qui est dépeinte, et on lui doit ainsi plusieurs témoignage de coutumes, et de modes de vie qui ont aujourd'hui disparu. On lui doit aussi de nombreux portraits, notamment dans ces scènes de groupe.

    J'ai connu  l'eau que l'on allait chercher, les campagnes n'étaient pas toutes équipées de l'eau courante au robinet, il faudra attendre les années 1980 pour que tous les Français en bénéficient,

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  • Il aura fallu qu'elle disparaisse pour que les médias parlent d'elle et de son grand talent. Trop discrète sans doute, elle avait aussi le grand tort d'être femme dans un milieu, celui de l'art, où c'est compliqué  pour les femmes de se faire un nom dans l'histoire.

     

    Sabine Weiss témoin de son temps

    autoportrait 1954

    Née en Suisse en 1924, elle s'installe à Paris en 1945. Après son mariage avec le peintre Hugo Weiss, elle devient photographe indépendante. Elle rencontre Robert Doisneau en 1952 et intègre l'agence Rapho. Elle effectuera de nombreux reportages à travers le monde où elle photographie la rue et ceux qui la fréquentent. Ainsi elle devient l'un des témoins d'une époque révolue,  photographiant les personnes, non à leur insu, mais en toute confiance.

     

    Sabine Weiss témoin de son temps

    mariage gitan à Tarascon - 1952

    Sabine Weiss témoin de son temps

    Courses à Auteuil 1952

     

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    « l’Afghane aux yeux verts » Steve McCurry - 1984 camp de réfugiés au Pakistan

     

     Cette photo a fait le tour du monde et symbolise à elle seule le désespoir du peuple Afghan.

    "Lorsque Steve McCurry photographie Sharbat Gula, elle est âgée de 13 ans, ses parents ont été tués dans le conflit afghan qui dure depuis 1979. Elle s’est réfugiée au Pakistan avec sa grand-mère et son frère : des kilomètres parcourus à pied pour passer la frontière dans les zones tribales montagneuses du Nord-Waziristan et Sud-Waziristan." phototrend.fr

    Depuis le photographe a retrouvé l'inconnue, mariée et mère de plusieurs filles. Mais arrêtée au Pakistan, sa seconde patrie, elle doit retourner en Afghanistan... Que deviendra-t-elle ? Lui avoir redonné une identité ne lui sera sans doute pas favorable.

    29 11 2021 : Elle a trouvé refuge en Italie grâce au Pape François.

     

    Autre lieu, autre conflit, autre photo iconique :

     

    guerre civile algérienne, massacre de Bentalha, le 23 septembre 1997 :  cette femme vient d'apprendre qu'elle a perdu plusieurs membres de sa famille BNF

     

    Ce cliché pris par Hocine Zaourar, photographe algérien de l’AFP, va devenir iconique lui aussi et cette femme est assimilée à la Madone des Pietà. Lire l'article sur le site de la BNF, en quoi une photo peut devenir iconique, sans pour autant être très fidèle à la réalité. Mais elle marque les mémoires et permet à tous de se souvenir, libre à eux tous de s'informer ensuite.

     

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  • Toujours grâce au "tableau du samedi" (ici), j'ai découvert l’œuvre de Marcel Roche et plus particulièrement des croquis et des peintures réalisés durant la première guerre mondiale.

     

    Les "poilus" de Marcel Roche

    exposition au Musée des Beaux Arts d'Orléans -  Fondation Taylor.fr

    Marcel Roche (1890 - 1959) et des artistes de Taylor dans la Grande Guerre

    "Mobilisé le 2 août 1914, Marcel Roche, peintre, monte au front avec son régiment pour repousser l'armée allemande qui vient de franchir les frontières. Blessé par balle le 25 août, lors du combat du Grand-Failly près de Longuyon (Meurthe-et-Moselle), il laisse de ces journées de chaos un récit illustré éloquent : Le 22 août 1914. Livre d'artiste non publié et dont la calligraphie est due à Otis Oldfield, peintre, que Marcel Roche a rencontré à l'académie Julian. Evacué et soigné à Auch, il effectue une partie de sa convalescence à Orléans, où il capture dans ses esquisses l'ambiance de la caserne."

    Sur le site en lien, il est possible de voir d'autres extraits de son livre. Il sera démobilisé peu avant l'armistice, en mars 1919. Il gardera un lien avec l'armée, car il travaillera pour le ministère de l'Armement, plus spécialement au camouflage, pour lequel il met au point une peinture à la boue pour la dissimulation des bâtiments.

    Les "poilus" de Marcel Roche

     Jeune peintre avant la guerre, sa carrière débutera vraiment après la guerre et il se mettra au service de la "lumière".

    Marcel Roche sur Wikipedia


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    J'ai découvert son œuvre anti-colonialiste lors de recherches pour la publication hebdomadaire du "Tableau du Samedi" sur mon autre blog ICI, le thème de la semaine était le "pointillisme".  En tant que peintre, elle s'inscrit dans la mouvance post-impressionniste et particulièrement celle du divisionnisme, à la suite de Seurat,

     

    Lucie Cousturier, peintre, écrivain, et militante anti-colonialiste

    Musée de Vernon - exposition monographique de 2018

     

    Née dans un milieu aisé de la fin du XIXe siècle, la famille Bru qui commercialisa les  premières poupées en caoutchouc, elle s'intéresse tôt à la peinture et gravite dans un cercle intellectuel. Elle épouse l'écrivain Edmond Cousturier en 1900 et dès 1901, elle expose au salon des Indépendants.

    Pendant la première guerre mondiale le couple s'installe sur la côte d'Azur où Lucie Cousturier participe à l'alphabétisation des soldats d’un régiment tirailleurs sénégalais. Cette expérience fera basculer sa vie et fera d'elle une militante anti-colonialiste.

    En 1921-1922, elle passe sept mois en Afrique Occidentale dont elle rapporte des croquis et des notes qu'elle publiera dans plusieurs opus.

    Lucie Cousturier, peintre, écrivain, et militante anti-colonialiste

        Saint-Tropez, musée de l'Annonciade       Exposition de Vernon - Arts in the city

     

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