Une exposition au Musée des Confluences de Lyon propose de découvrir l'image des Amérindiens, enfin celle que nous avons  forgée au fil des ans,  de la propagande militaire au western,

 

Comment l’image des Indiens d’Amérique a été inventée pour masquer leur colonisation - Télérama

 

Elle s'intitule à juste titre "sur la piste des Sioux" car les Sioux  sont devenus l'archétype de l'Indien   pour masquer la diversité des populations.

"Les Européens, qui s'implantent en Amérique du Nord au 16^e siècle, découvrent des populations supposées appartenir à un monde uniforme et homogène. Peu à peu, Français, Anglais, Hollandais apprennent à en mesurer la diversité mais l'imagerie diffusée en Europe se réduit à deux visions. Celle du « bon sauvage » vivant en harmonie avec une nature originelle et celle du « sauvage » tout court, violent et animé d'instincts primaires. Cette dernière image finit par l'emporter et à la fin du 19^e siècle." Musée des Confluences

 

"Tipi, plume, bison, calumet de la paix, flèche, tomahawk, coiffe…", l'image de l'Indien se forge à travers plusieurs clichés.

"Entre 1883 et 1912, Buffalo Bill, figure mythique de l'Ouest américain, dirige l’un des premiers spectacles itinérants, d’ampleur internationale, le Buffalo Bill’s Wild West. Le show populaire et patriotique sillonne l’Amérique du Nord, puis l’Europe. Il fige, pendant près d’un siècle, une image à la fois réductrice et spectaculaire des Amérindiens, « joués » par des Sioux lakotas." (*) 

 

 Le western va finir de diffuser cette image du féroce sauvage, 

"les guerriers sauvages et anonymes entrent en scène dans le seul but de faire valoir l’héroïsme pionnier. Il faut attendre la sortie de La Flèche brisée en 1950, pour que le regard porté sur les populations autochtones commence à changer et c’est seulement en 1970, avec Un homme nommé cheval et Little Big Man, qu’un cinéma plus réaliste voit le jour."

L'exposition nous invite à torde le cou aux clichés, et même à celui du "bon sauvage", pour aller à la réalité d'une population variée, que nous connaissons de manière fragmentaire. Objets rares, affiches, témoignages; mais aussi publicités,

"Sur la piste des Sioux"  - jusqu'au 28 août 2022

Musée des confluences - 86 quai Perrache 69002

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Tout semble sujet à caution dans l'histoire de ces populations qui ne l'ont pas écrite eux mêmes. Et en tout premier le nom que nous leur donnons, nous savons tous que nous les nommons "indiens" car Christophe Colomb croyait être arrivé en Inde. Autochtones ne semble pas plus adapté, car ils sont arrivés, eux aussi d'ailleurs, beaucoup plus tôt. Alors, comment se nomment-ils eux-mêmes ? 

 

 

En complément de cette exposition, il est possible de lire

'Pieds nus sur la Terre Sacrée" : documents photos et paroles recueillis par T.C.McLuhan

 

 

 

 

 

 

 

(*)  lorsque l'histoire de Buffalo Bill rencontre celle de Frédéric Mistral ICI