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    Alienor d'Aquitaine - Abbaye de Fontevrault

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    La reine Ermengarde et Châteauneuf sur Isère

     

     

    La reine Ermengarde et Châteauneuf sur Isère  

     

     

     

    Cette sculpture est visible tout à côté de la porte Canal, vestige des remparts de la ville de Châteauneuf d'Isère. Elle est contemporaine et est due à Olivier Bienas, comme l'indique la plaque ci-dessus. 

    J'ai présenté cette sculpture sur mon autre blog, "Entre Ardèche et Drôme"

    mais je désire ici, revenir sur ce personnage historique, dont je n'ai pas retrouvé de représentation, mais dont nous connaissons le nom, il s'agissait donc d'une femme puissante, suffisamment pour que l'histoire retienne son nom et des éléments de son parcours.

     

     

    Elle s'appelait donc Ermengarde, ou encore Hermengarde ou Irmengarde, née dans la seconde partie du Xe siècle et elle est surtout connue pour avoir été la dernière reine de Bourgogne. Elle fut avant comtesse de Provence, épouse de Roubaud ou Rotboald II qui meurt en 1011. Elle épouse en seconde noce Rodolphe III, roi de Bourgogne. C'est à l'occasion de ces noces qu'elle reçoit en douaire, un territoire étendu, qui va du Jura à la Suisse actuelle, et donc à Châteauneuf sur Isère.

     

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  • Dans l'histoire touffue de l'ancienne Mésopotamie, plusieurs femmes ont laissé leur nom en empreinte dans l'argile ou la pierre.  Enheduanna, qui signifierait "Noble ornement du dieu Ciel", était une prêtresse, fille du grand roi Sargon, qui unifia Sumer et Akkad. Elle  a vécu au 23e siècle  avant notre ère et est considérée comme le plus ancien auteur dont le nom nous soit connu.   

     

    Le premier écrivain dont le nom nous soit connu était une femme

     Le disque d'Enheduanna - Penn Museum (University of Pennsylvania Museum of Archaeology and Anthropology) in Philadelphia - Wikipedia :

    "Enheduanna est représentée au milieu de trois autres personnages sur un disque d’albâtre de 26 centimètres de diamètre trouvé en 1927 dans les fouilles du gipar (ou giparu = presbytère) du sanctuaire de Nanna à Ur dans une couche datée du xxe siècle av. J.-C. et actuellement visible au musée archéologique de l'université de Pennsylvanie à Philadelphie[6]. Au dos du disque figure l'inscription : « épouse de Nanna et fille de Sargon ». Également, deux sceaux portant son nom et datés de l'époque de Sargon ont été découverts au cimetière royal d'Ur.

    Plus de 100 tablettes cunéiformes ont été retrouvées et traduites de poèmes attribués à Enhedua"

     

     

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    A la recherche des amazones Scythes

    Amazon wearing trousers and carrying a shield and a quiver. Ancient Greek Attic white-ground alabastron, c.470 BC, British Museum, London. Wikimedia images - theconversation.com

     

     

    Ce sont les Grecs anciens qui nous ont transmis le mythe des Amazones, ces guerrières farouches qui tiraient à l'arc tout en chevauchant. Nous savons à présent que ce mythe venait des Scythes, ensemble de peuple indo-européens qui ont vécu dans les steppes eurasiennes tout au long du Ier millenaire avant Notre Ère et que les Grecs ont connu. Ce sont d'ailleurs grâce aux auteurs grecs (Hérodote notamment) que nous connaissions les Scythes, jusqu'à ce que l'archéologie permettent de découvrir cette civilisation de nomades.

    De récentes fouilles d'un kourgane (tumulus funéraire)du IVe siècle avant N.E., dans l'ouest de la Russie, a permis de mettre à jour les restes de quatre femmes et l'une était inhumée en position de cavalière,

     

    A la recherche des amazones Scythes

    Archaeological Institute of America :

     

    «Nous pouvons certainement dire que ces deux femmes étaient des guerrières à cheval», explique le chef d'équipe Valerii Guliaev de l'Institut d'archéologie de l'Académie russe des sciences, «et nous supposons que les quatre femmes dans la tombe étaient des guerrières.»

     

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  • Découverts lors des fouilles d'un monastère d'une petite ville allemande, rien ne pouvait présumer que les restes de cette religieuse se distingueraient des autres.

    Une équipe multidisciplinaire de chercheurs a étudié ce squelette et notamment la plaque dentaire, des éléments brillants attirent leur attention, il va s'avérer qu'il s'agit de particules de lapis lazuli:

     

    Du lapis lazuli découvert sur les dents d'une nonne allemande morte il y a 1000 ans

    les particules de lapis lazuli découvertes dans la plaque dentaire de la nonne - Monica Tromp

    (1 et 2)

     

    L'étude des dents, et particulièrement de la plaque dentaire renseigne sur les modes de vie, l'alimentation, mais pas seulement.

     

    Le lapis lazuli, très rare à l'époque, pierre venue de l'orient lointain (3), est le constituant d'un bleu très apprécié en enluminure, le bleu outremer. Il s'agit donc d'une découverte importante qui remet en cause notre vision du Moyen-Age, et que seuls des moines étaient les auteurs des manuscrits. Il y avait donc aussi des femmes, comme cette nonne qui devait lécher son pinceau et ne se lavait pas les dents.

     

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  • Christine de Pisan est née à Venise en 1364. Son père médecin est appelé à Paris en 1368 par Charles V. Elle reçoit l'éducation réservée aux filles de la noblesse. Pour la suite, voir sa biographie sur Wikipedia, ou toute autre encyclopédie. 

    Ce qui fait sa singularité, c'est que lorsqu'elle devient veuve elle décide de ne pas se remarier, et refuse d'entrer au couvent. Malgré les difficultés financières elle parvient à vivre des ressources héritées de son père et de son mari, ainsi que de sa plume. « De 1399 à 1418, avec une période particulièrement féconde entre 1400 et 1410, Christine a produit une œuvre considérable, en prose et en vers »  Elle devient un écrivain renommé, dans la France d'alors et à l'étranger. Wikipedia

    Christine de Pisa héritière des Trobairitz et première femme de lettres française

    Christine de Pisan présentant Le Livre des trois vertus à l'enseignement des dames à Marguerite de Bourgogne, la toute jeune dauphine de France. Wikipedia

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  • Lorsqu'on pense aux femmes troubadours, c'est le nom de Béatrix de Die qui vient à la mémoire en premier. Et pourtant nous savons peu de choses d'elle. Sa vida est succincte :

    "La Comtesse de Die épousa Guillaume de Poitiers ; elle était belle et bonne, devint amoureuse du seigneur Raimbaut d'Orange, et fit à son sujet maintes bonnes poésies" (1)

     

    Elle est connue sous les divers noms de : (2)

    • Coumtesso de Dio (occitan (après 1500); provençal)

    • Comtesse de Die (français)
    • Béatrice de Die (français)
    • Beatriz de Dia
    • Beatritz de Dia
    • Beatrix de Dia
    • Comtessa de Dia

     

    La Comtesse de Die - Comtessa de Dia

    Son buste élevé à Die en 1888 , par la République reconnaissante et les Félibres dont Maurice Faure était le porte parole. Il est du à Jeanne Royannez

    Sa biographie la fait vivre au XIIe siècle (vers 1140-après 1175)et dit qu'elle aurait épousé Guillaume de Poitiers, 

    S’agirait-il  de Guillaume Ier de Poitiers († ap. 1187), devenu comte de Valentinois par son mariage avec Béatrix d'Albon  ? -  Si oui, elle n'aurait été Comtesse de Die ni par son père, ni par son mari. Seul son fils Aymar est devenu comte de Die en 1186. (3)

    Aurait-elle été la fille du comte Isoard de Die comme le suggère le blog "Médias Citoyens Diois" ?

     Jean de Nostredame dans ses "Vies des plus célèbres et anciens poètes provençaux" invente même deux Comtesses de Die, la mère, amante de Raimbaut d'Orange et la fille, amante de Guilhem Adémar. On ne trouve aucune trace de relations avec une Comtesse de Die dans la biographie de Guilhem Adémar. Et Raimbaut d'Orange était amoureux de Marie de Verfeuil et de la Comtesse d'Urgel, aucune mention n'est faite d'une Comtesse de Die. (3)

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  • "Les mots d'Alienor"

    Encore un ouvrage sur Alienor d'Aquitaine, personnage haut en couleurs, au destin exceptionnel et qui continue de passionner.  Conçu comme un abécédaire, l'ouvrage ne peut qu'être riche car Alienor de par sa naissance, petite fille de Guillaume de Poitiers, troubadour,   va toute sa vie favoriser la poésie, et les poètes. Elle domine le XIIe siècle et laissera un héritage majeur.

     

    Son gisant à Fontevrault la représente lisant -preuve de sa grande érudition

    "Katy Bernard, maître de conférences d'occitan à l'Université Bordeaux Montaigne, a constitué un ouvrage à la fois complet et  divertissant. Faisant parfois parler Aliénor, introduisant des textes en langue d’oïl, en anglais et surtout en occitan, elle invite le lecteur à naviguer dans le temps, les terres, les réseaux et la vaste famille de cette figure majeure du Moyen Âge. Nous sont ainsi offerts de larges extraits de Jaufre Rudel, prince de Blaye, de Bertran de Born, seigneur d'Hautefort, ou de Bernard de Ventadour qui passa pour être fort proche de la belle Aliénor." http://www.trobar-aquitaine.org

     L'occasion de re-découvrir cette femme extraordinaire, ainsi que son époque.


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