• La quête du "rouge" dans les sociétés anciennes

     

    Perle de coquillage vieille de 15 000 ans du Natoufien ancien de la Grotte de Kebara avec des résidus de colorant rouge organique fabriqué à partir de racines de Rubiacées comme la Garance (à droite) CNRS

     

    Une découverte majeure dans l'histoire des pigments : il s'agit de la plus ancienne utilisation de pigments d'origine organique découverte dans des éléments de parure. Cet article prend donc ici la suite des articles consacrés tant aux colorants, que de ceux consacrés à la parure et son importance dans l'évolution de l'humanité.

    La civilisation du Natoufien se situe à la fin du paléolithique au moment où les chasseurs cueilleurs se sédentarisent et où apparaissent les premiers villages. Wikipedia

    Si l'ocre reste utilisée, tant pour différentes tâches que pour la couleur, l'apparition d'un "vrai" rouge témoigne d'une quête particulière, sans que nous sachions exactement laquelle. L'article du CNRS avance l'hypothèse de se distinguer des autres groupes sociaux de la région. Elle témoigne de l'importance de la parure dans ces sociétés sans écriture. Il fallait une réelle volonté de chercher la différence, pour extraire le pigment de la plante, puis connaître les procédés pour teinter et fixer la couleur.

     

    Le "rouge" ne cessera pas de subjuguer les sociétés antiques, des Phéniciens, aux Romains en passant par les Égyptiens.  On le sait chaque couleur aura une couleur symbolique et le rouge ne représente pas que le sang.

    Les hommes qui habitaient la rive méditerranéenne au nord d’Israël,  entre -13 000 et - 9 000 ans, ont-ils été les premiers, ont-ils inventé ces procédés lents et complexes d'extraction du pigment ? De nouvelles découvertes permettront peut-être d'apporter des réponses.  

     

    "Comment les humains ont volé le rouge aux plantes "- CNRS - Le journal

     

    D'autres articles sur mes blogs :

    les pigments et colorants au Moyen-Age

    Le carmin

    La garance

     

    Je vous laisse découvrir à quel endroit exactement se situent les lieux où ces objets ont été découverts, et ainsi vérifier qu'ils se situent si près des zones conflictuelles, tout comme beaucoup de sites archéologiques du Proche Orient berceaux de notre humanité.

    « Dans le musée de la BNF Les casques de Tintignac - parures de guerre ou de cérémonie ? »

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  • Commentaires

    2
    Lundi 6 Novembre 2023 à 19:32

    En même temps que ton article, je découvre les autres dont tu nous proposes le lien. Si je connaissais le rouge dû aux cochenilles, je découvre la garance dont je connaissais le nom sans vraiment savoir  de quelle plante il s'agissait. 

    Je crois me souvenir que le rouge des peintures rupestres était obtenu d'oxydes de fer, notamment d'hématite.  Cette découverte de l'utilisation de la garance aussi loin dans le temps est une belle découverte. 

    Bonne semaine Fardoise 

      • Mardi 7 Novembre 2023 à 08:59

        En effet, c'est une belle découverte, mais elle ne signifie pas que ce soit le seul témoin d'utilisation des plantes pour la teinture.  Il y a encore beaucoup de témoins de notre passé qui n'ont pas encore vu le jour. Notre regard change sur ce passé lointain, si on veut bien regarder ^^  Pour ce qui est de la garance, ayant habité le Vaucluse, la culture de cette plante a marqué le département, notamment grâce à Jean Althen

        http://avignon-etats-lieux.blogspot.com/2013/09/hommage-jean-althen-une-sculpture-de.html

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