•  

    Aujourd'hui, 2 novembre, jour des défunts, je veux rendre hommage à une très ancienne Valentinoise dont le cercueil est à présent au musée de Valence.

     

    Le cercueil en plomb du musée de Valence

    Sarcophage en plomb - 1ère moitié du IVe siècle -  Photo du 4 03 2018

    Ce sarcophage était contenu dans un cercueil en bois, et il abritait une jeune femme qui reposait sur le dos, parée de bijoux, richement vêtue et sa tête reposant sur un coussin.  Elle portait aussi des chaussures et une gerbe de céréales était déposée sur elle. Deux céramiques ont été retrouvées hors du cercueil. Le milieu hermétique a permis de retrouver des fragments d'étoffes. 

     

    Le cercueil en plomb du musée de Valence

    le sarcophage lors de sa découverte INRAP , restauré et une partie de son contenu

     

    Cette sépulture a été mise à jour lors de fouilles de sauvetage effectuées, en 2007,  dans le cadre du réaménagement des boulevards de Valence, à la place du parking Montalivet. En cette Antiquité tardive, le lieu était situé sur le decumanus maximus, axe de circulation majeur (correspondant à peu près à l'avenue de Chabeuil) et qui semble abandonné au Ve siècle. Dans l'Antiquité les espaces extérieurs, le long des routes, sont réservés aux morts (cf les Alyscamps à Arles). L'espace fouillé a révélé un ensemble de sépultures et de fosses à  silo pour le moins perturbé par la construction des remparts médiévaux, le creusement du tunnel de chemin de fer au XIXe siècle. 

    Lire la suite...


    votre commentaire
  • Un nouvel ouvrage précieux, un psautier du XIe siècle vient de rejoindre la grande bibliothèque d'Internet, après avoir été numérisé par l'université d'Edimbourg.

     

    Un psautier du XIe siècle numérisé à Edimbourg

     

    Ce recueil de psaumes, que sa taille permettait de transporter sur soi, serait originaire de l'île d'Iona où  Saint Colomban et ses compagnons ont fondé un monastère en 563. 

    L'ouvrage était destiné à l'évangélisation des celtes et des pictes et fait partie de la collection des livres rares de l'université d'Edimbourg. On parle d'un "Livre de Kells" écossais.

    On peut le consulter ici :

    https://artsandculture.google.com/partner/university-of-edinburgh?date=1050

     Voir l'article d'Antoine Oury sur "Actualitte.com"


    votre commentaire
  • Au cours de mes promenades virtuelles parmi les trésors mis à jour par l'archéologie, je me suis arrêtée en Italie pour admirer les sculptures étrusques des temples de Pyrgi, mais aussi, à l'occasion, les lamelles en or,  portant des inscriptions en étrusque et en phénicien. Tous sont conservés au "Museo Nazionale Etrusco di Villa Giulia" - le musée étrusque de la Villa Giulia à Rome. On peut voir des copies et des reconstitutions à l'Antiquarium de Pyrgi.

     

    Les sculptures des temples de Pyrgi

     le fronton du temple A, reconstitué - 470-460 avant Notre Ère Wikipedia

    La ville de Pyrgi était l'un des grands ports de l’Étrurie sur la côte tyrrhénienne, au nord de Rome, l'un des trois ports de Caere (Cerveteri actuelle).

    Des sculptures du fronton du temple A, dédié à Uni/Astarté, ont été trouvées en labourant un champ, c'est grâce à cela que des milliers de fragments ont pu remonter à la surface, mais c'est aussi ce qui explique leur état. Après un gros travail de reconstitution le fronton présenté décrit une scène de combat tiré de la guerre des sept contre Thèbes ( la guerre fratricide des frères d'Antigone pour la possession de la ville de Thèbes - Wikipedia).  

     

    Les sculptures des temples de Pyrgi

    on voit encore des traces de polychromie

    La facture, tout comme le thème est fortement influencée par l'art grec. Plusieurs temples ont depuis été fouillés, de manière systématique à partir de 1957, permettant de mettre à jour d'autres sculptures, et  les "lamelles" en or,

     

    Les sculptures des temples de Pyrgi

    lamelles de Pyrgi Wikipedia

    Ces lamelles découvertes en 1964 entre deux temples, étaient enroulées à la manière d'un parchemin. Les textes en étrusque, ainsi que celui en phénicien, attestent la vocation des temples à Uni/Astarté, ainsi que de l'alliance avec Carthage.

    Lire la suite...


    3 commentaires
  •  

    La bibliothèque royale de Belgique met en ligne 213 manuscrits

     

    "Le 18 septembre prochain, KBR ouvrira son tout nouveau musée, un peu plus tard que prévu. Vous y découvrirez une collection de manuscrits datant du XVe siècle, à ce point unique qu’elle a son propre nom : la Librairie des ducs de Bourgogne. Nombre des chefs d’œuvre de cette Librairie, rescapés des outrages du temps et de l’Histoire, sont conservés par KBR."

    Dans l'attente de cette ouverture, la KBR a numérisé et mis en ligne 213 de ces manuscrits de la Librairie des Ducs de Bourgogne.

    Ils sont consultables en ligne sur le site :

    https://www.kbr.be/fr/213-manuscrits-des-ducs-de-bourgogne-en-ligne/

     

    La consultation est très simple et agréable, les reproductions d'une grande qualité.


    votre commentaire
  • A l'heure où les hommes souffrent toujours de la guerre livrée en Syrie, il peut sembler "accessoire" de mentionner les destructions irrémédiables perpétrées à l'encontre de sites archéologiques. Dommages collatéraux de toute guerre, c'est presque devenu un lieu commun. Mais là il s'agit de destructions volontaires, qu'elles soient idéologiques ou pire encore, purement matérialistes, à la recherche de "trésors" pour financer un état guerrier. 

    J'ai évoqué la destruction du site de MARI, dans mon précédant article, à propos du Musée  du Louvre qui conserve dans ses collections des artefacts provenant de ce lieu, découvert en 1933 par l'archéologue français André Parrot.

    Une salle lui est consacrée :  https://archeorient.hypotheses.org/12423 

     

    Les destructions en Syrie : le site de Mari

    https://archeologie.culture.fr/mari/fr (1)

     

    Le Palais de Mari, le plus ancien découvert dans un tel état de conservation a été totalement défoncé, le toit de protection écrasé - en haut - et des trous et tunnels creusés à la recherche de trésors à revendre pour financer l'Etat islamique,

    comme cet aigle léontocéphale conservé au musée de Damas,

    Les destructions en Syrie : le site de Mari

    Or et lapis lazuli - plusieurs pièces en or et en lapis lazuli avaient été découvertes dans ce que l'on a appelé de "trésor d'Ur" - découvert lors de fouilles en 1965

    "Le trésor est constitué de présents envoyés par le roi de la ville d’Ur, dans la Basse vallée de l’Euphrate, au roi de Mari, sur le Moyen-Euphrate. Il montre la place éminente qu’occupait Mari, capitale de la région du  Moyen-Euphrate,  depuis le milieu du IIIe millénaire av. J.-C."  Unesco - le palais devait être classé au Patrimoine mondial de l'Humanité.

    Lire la suite...


    votre commentaire
  • En ces temps de confinement forcé, pourquoi ne pas aller visiter quelques musées, parmi les plus fameux, sur internet ? 

    Un site en regroupe dix, "quatremille.be". Sur ces dix j'ai choisi de présenter le Louvre, actuellement fermé au public :

    https://www.louvre.fr/en/visites-en-ligne

    à travers deux exemples,

     

    Des musées en visite virtuelle

    Temple d'ishtar à Mari  - statuette d'une Orante en gypse - 2500-2400 avant JC - le Louvre

    Marie Cagnet sur Pinterest

    Une nouvelle salle a été consacrée aux découvertes d'André Parrot à Mari, elle a ouvert le 26 juin 2019 https://archeorient.hypotheses.org/12423

     

     

     Si j'ai choisi Mari, c'est pour évoquer les destructions qui y ont été perpétrées par l'E.I. dont les membres, à la recherche d'objets précieux pour alimenter leur trafic, ont détruit le palais, alors qu'il devait être classé au Patrimoine de L'Unesco. https://www.lemonde.fr/culture

     

    Second choix, une idole en forme de cloche, Grèce archaïque

     

    Des musées en visite virtuelle

    figurine en terre cuite, atelier thébain du « groupe des œnochés », VIIe siècle av. J.-C. (Période Géométrique tardive). Wikipedia  Salle de la Grèce préclassique
     

    L'une de mes autres périodes préférées.

     

    Le musée du Louvre nous propose une vraie visite virtuelle, dans chacun de ses départements, avec des fiches très bien documentées, on comprend que ce soit l'un des plus visités du Monde.

    Pour une visite en détails, aller sur "Œuvres et palais" - "Collections et départements".

    Je n'ai pas relayé les photographies du musée qui sont en copyright.

     


    4 commentaires
  • Il est un trône conservé au Cabinet des médailles de la BNF que l'on surnomme "trône de Dagobert" :

     

    Histoire de trônes mérovingiens ou carolingiens ?

    n° Inv : 55-651  BNF 

    Il a été retrouvé par l'abbé Suger, lors de la construction de la basilique de Saint Denis, au XIIe siècle. Il l'attribue à Dagobert et à son ministre Eloi, Dagobert fondateur de l'abbaye royale de Saint Denis. Suger déclare l'avoir restauré, sans doute a-t-il fixé l'assise, qui n'est plus pliante. Le siège est intégré au trésor de Saint Denis, jusqu'à la Révolution, il est transporté à la BNF en 1791.  Napoléon Ier l'aurait cassé en l'utilisant lors de la distribution des premières Légions d'honneur au camp de Boulogne le 6 août 1804.

    Un très bel objet que ce siège pliable, en bronze, fidèle à la tradition antique, aux pieds terminés en protomés de panthère. L'assise était constituée de bandes de cuir. Son attribution à Dagobert n'est pas certifiée, mais il s'agit d'un siège qui daterait du VIIe ou VIIIe siècle, complété d'un dossier au IXe siècle, voir la notice de la BNF

    Il me fait penser à l'histoire de Saint Eloi et des deux trônes qu'il réalisa pour Clotaire II, roi de Neustrie et père de Dagobert.

     

    Lire la suite...


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique