Lorsque l'archéologie en était à ses balbutiements, ce sont des hommes riches et éternels rêveurs qui conduisaient les fouilles.

Heinrich_Schliemann était l'un ceux là. Lui suivait les traces laissées par Homère et il est parti sur celles d'Agamemnon et de Priam.

"À la fois touriste et homme d'affaires, Schliemann parcourt l'Égypte, l'Inde, le Japon et la Chine en wagons de deuxième classe. Il observe, prend des notes, amasse des documents. Au retour, il rédige ses récits de voyage, les fait publier. Il visite Rome, surtout les fouilles de Pompéi, ce qui le bouleverse et fait revenir à son esprit une très ancienne dilection : son père lui racontait la prise de Troie, l'expédition des Grecs pour reprendre Hélène...

En 1868, il visite la Grèce pour la première fois et, la même année, rencontre Frank Calvert, le vice-consul des États-Unis aux Dardanelles. Celui-ci a acheté la moitié de la colline d'Hissarlik, en Turquie, où les Anciens situaient les ruines de Troie. En 1869, Schliemann divorce et épouse Sofia Engastromenou, la fille d'un commerçant athénien, qui lui donne, en 1871, une fille Andromaque, et un fils Agamemnon, en 1878. La même année, il obtient la nationalité américaine et un doctorat en archéologie." Wikipedia

 Madame Schliemann va lancer la mode des bijoux archéologiques en arborant la parure que son époux pensait être celle d'Hélène. On sait depuis qu'il s'est trompé.

la parure telle qu'elle est exposée au musée Pouchkine

Le "trésor de Priam" est, depuis la seconde guerre mondiale propriété de la Russie, et la question de la restitution n'est toujours pas à l'ordre du jour. Des copies sont exposées au Neues Museum à côté de pièces remises par l'URSS à la RDA, puis par la Russie à l'Allemagne en 1992. Voir l'histoire du trésor de Priam sur Wikipedia.

En cette fin du XIXe siècle et dans la première partie du XXe, l'archéologie fait un peu penser aux aventures d'Indiana Jones, avec des noms célèbres, Leonard Woolley (tombes d'Ur), ou encore Howard Carter (tombeau de Toutankhamon), Pierre Montet (fouilles de Tanis, il est moins célèbre que sa découverte).

Et la mode des bijoux archéologiques ne va jamais totalement se perdre, et celle des collectionneurs d'objets issus de fouilles et dérobés à leurs pays d'origine s'étendre. On sait qu'elle est toujours d'actualité, il suffit de consulter la Toile pour savoir que des objets archéologiques sont en vente.

Les dames de la haute société arborent des sceaux cylindres mésopotamiens, ou des scarabées égyptiens montés en colliers ou en boucles d'oreilles. Mais elles ne font que reprendre une mode ancienne, comme le prouvent ce bracelet trouvé au poignet de la momie du pharaon Chéchonq II de Tanis,

Bracelet au sceau-cylindre mésopotamien découvert en mars 1939 par Pierre Montet 

au bras droit de la momie de Chéchonq II  - Tombeau III à Tanis
Or et lapis-lazuli - XXIIe dynastie - Musée égyptien du Caire - JE 72186  

https://egyptophile.blogspot.com/2019/09/

ou encore ce sceau exposé au Musée du Louvre,

Il faut dire que souvent, ces sceaux étaient taillés dans des pierres semi-précieuses aux belles couleurs,

BNF

Pour finir, je voulais signaler qu'il est possible de se procurer de belles copies de ces bijoux antiques, notamment dans les boutiques des musées, sans participer au pillage des sites archéologiques, ni à celui des pays où ils sont situés.

J'ai pu ainsi, voir portée une copie (en argent), de ce très beau collier en pierres et en fils d'or, trouvé à Mari, en Syrie.

"Mari, a flourishing city west of the Euphrates, was site where this beautiful 14-13th Century BC necklace was found."

wirejewelry.com

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En savoir plus sur les sceaux cylindres :

• De quelques thèmes iconographiques

• Les inscriptions sur les sceaux

archeologie.culture.fr

Sceaux-cylindres du Proche-Orient ancien et projet SESPOA - BNF