• Quand parle la violence - le massacre de Tulsa

     

     Il y a un an, le président Joe Biden se rendait à Tulsa pour honorer la mémoire des victimes du massacre de Tulsa : cent ans après l'Amérique sortait de son amnésie. 

     

    news.harvard.edu - The 1921 Tulsa Race Massacre and the financial fallout

     

    Les faits : 31 mai 1921 la ville de Tulsa s'apprête à célébrer le « Memorial Day ». Un jeune cireur de chaussures noir Dick Rowland monte dans un ascenseur et par accident marche sur le pied d'une jeune femme blanche. Celle-ci crie à l'agression et le jeune homme est arrêté. 

    Ce sera le point de départ d’un lynchage d'une violence sans précédent… Hérodote

     

    L'affrontement entre les deux communautés qui avait commencé devant le tribunal, se termine par l'invasion du quartier noir de Greenwood, symbole d'une réussite économique et sociale de la communauté noire, par des milliers de Blancs. Le quartier est à feu et à sang, 200 à 300 habitants perdent la vie et environ 8000 perdent leur habitation et beaucoup devront partir.

    Il faudra donc 100 ans pour que la Commission de l’Oklahoma reconnaisse la participation de la ville elle même aux côté des émeutiers blancs et accorde des dommages et intérêts aux familles de victimes. Un mémorial sera élevé à Greenwood :

    Le 1er juin 2021 le président Biden se rend à Tulsa pour l'inauguration du Greenwood Rising, musée mémorial qui retrace l'histoire de ce quartier emblématique.

     les photos du massacre  : "The 1921 Tulsa race massacre in pictures" par l'agence Reuters

     

    Cette reconnaissance de l'un des plus grands lynchages de l'histoire américaine, cent ans après les faits, n'est sans doute pas sans rapport avec les manifestations qui secouaient l'Amérique depuis un an,

     

    Newsweek

     

     Et si j'ai eu envie de parler de cette amnésie aujourd'hui c'est à cause de la venue du président Biden sur les lieux d'un nouveau massacre au Texas. Un pays accouché dans la violence a du mal à s'en sortir de cette violence, surtout dans les états du sud. Nous en connaissons les causes, l'histoire, reste la volonté d'en sortir.

     

    « L'INRAP à l'honneur dans le magazine GEO La fête de l'archéologie avec l'INRAP »

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  • Commentaires

    4
    Lundi 6 Juin 2022 à 08:50

    j'exècre l'Amérique donneuse de leçons qui a passé son histoire à écraser les minorités. Cela a commencé par les autochtones, toutes ces tribus qui aujourd'hui encore sont victimes de discrimination et continuent à payer un prix fort. Puis la communauté noire qui elle aussi paye toujours et vit dans la précarité. Et ça continue avec la communauté hispanique. La suprématie blanche reste dans la mémoire collective et elle me fait vomir. 

    Une puissance mondiale qui veut régir le monde et qui est incapable d'offrir l'égalité des chances et de la justice à son propre peuple. 

    Bonne journée Fardoise 

      • Lundi 6 Juin 2022 à 11:42

        Je ne peux pas dire que j'exècre l'Amérique, mais celle-là oui, celle des racistes, des suprématistes, du Ku Klux Klan, celles des clans d'aujourd'hui, des armes, etc... La liste est longue. 

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    3
    Brigitte Célérier
    Lundi 6 Juin 2022 à 06:24
    Brigitte Célérier

    n'oublions pas que nous sommes les occidentaux du côté de la civilisation avec une grande démocratie à notre tête

      • Lundi 6 Juin 2022 à 11:39

        Et donneuse de leçons !

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