• L'Iliade revue par Alessando Baricco

     "La tristesse est notre destin ; mais c'est pour cela que nos vies seront chantées à jamais, par tous les hommes qui viendront."

    Parole attribuée dans l'ouvrage à Hélène.

    L'Iliade  revue par Alessando Barico

    La colère d'Achille (1) illustration de A.et M. Provensen

    « Tout commença par un jour de violence.

    Il y avait neuf ans que les Achéens assiégeaient Troie... »

    « Les deux armées remportèrent des victoires au cours de ces années-là.  Mais les Troyens ne purent jamais incendier les vaisseaux grecs, ni les forcer à reprendre la mer. Et les Grecs ne purent jamais faire une percée dans les murs de la ville pour reprendre Hélène aux Troyens » (1)

    Et la colère d'Achille racontée par l'Iliade commence par le récit de Chryséis, enlevée à Thèbes. Agamemnon doit la rendre à son père, et exige d'Achille qu’en compensation, il lui livre Briséis.  Achille, alors, décide de ne plus combattre.

     Alessandro Baricco s'est livré à une relecture de l'Iliade, dans le but de lectures publiques. A partir de la traduction de Maria Grazia Ciani, il livre un texte ainsi allégé. Il n'a pas coupé de scènes entières, mais l'a fait pour toutes les interventions des Dieux, le récit s'inscrit alors dans « l'orbite des récits qui nous sont contemporains ». Il fait parler les personnages eux-mêmes, l'identification est ainsi plus facile pour celui qui écoute, encore plus que pour celui qui lit.

     Les hommes, ainsi abandonnés par les Dieux, s'échappent du mythe, ils redeviennent de simples soldats s'entretuant en vain, les uns gagnant un jour, les autres le lendemain. Ainsi dépouillé, le récit des batailles ressemble étrangement à ceux de la guerre de 14-18, où les tranchées changeaient ainsi de main d'un jour à l'autre, au prix d'un bain de sang à chaque assaut. 

    A jamais « la guerre est une obsession de vieux, qui envoient les jeunes la faire."

     

    Homère, Iliade – Alessandro Baricco – Editions Albin Michel 2006

     

    L'Iliade  revue par Alessando Barico

    (1) »L'Iliade et l'Odyssée » adaptée d'Homère pour les enfants par J.Werner Watson Editions Cocorico 1957

     

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  • Commentaires

    2
    Samedi 28 Novembre 2015 à 09:35

    Il m'a semblé que la poésie épique avait beaucoup souffert, reste une aridité, surtout due à l'énumération des blessures, des morts. Certes le récit est devenu plus contemporain, mais est-ce bien ce que l'on cherche lorsqu'on lit l'Iliade ?

    1
    Vendredi 27 Novembre 2015 à 18:41

    Bonsoir Fardoise, revisiter l'Iliade c'est un peu osé non? Qu'en as-tu pensé?

    J'aime bien cette phrase attribuée à Hélène.

    Passe un bon week-end, bises.

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