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La pile du bac à traille reliant l'Ardèche à la Drôme, à Valence jusqu'au XIXe siècle, encore visible au bord du Rhône à Guilherand Granges, sur un sous-bassement romain,
ici en 1976, après la construction du pont Mistral,
mais avant le réaménagement des rives du fleuve
Patrimoine Auvergne Rhône Alpes
cette portion de notre patrimoine, donc, appartenait au domaine privé, et faisait partie du terrain mis en vente avec la maison adjacente. Le dernier bulletin municipal nous apprend que les vestiges ont été acquis par la ville et que le lieu sera réaménagé pour mieux mettre en valeur la pile et le mur
le bulletin municipal d'août 2024
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Lors de l'une de mes promenades sur le Net, j'ai découvert cette chaussette là ,
Elle est conservée au musée George Washington University and Textile Museum Facebook
Sock, found in Egypt, 12th century. Cotton, interlooping, 52 x 20 cm. The Textile Museum Collection 73.698. Acquired by George Hewitt Myers in 1953
Elle a donc été trouvée en Égypte et daterait du XIIe siècle, elle est contemporaine des croisades. Il m'a semblé inimaginable que l'on puisse créer et porter des chaussettes de ce type au Moyen Age, il est vrai qu'à l'époque, en Europe on portait des chausses, ou des "chaussettes culottes" comme je l'ai lu sur le site "label chaussette" .
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Une exposition qui a ouvert à Toulouse, me permets de parler d'un sujet qui me passionne depuis mes études universitaires, celui des hérésies, telles que présentées par l’Église catholique, et particulièrement celle des Albigeois du Languedoc, contre qui elle déclencha une croisade.
« Cathares ». Toulouse dans la croisade
Cette exposition inédite, conçue par le Musée Saint-Raymond, présente les événements et rebondissements qui ont émaillé la croisade contre les Albigeois mais aussi la question de l’hérésie dite « cathare », autour des débats qui animent actuellement la communauté des historiens
Près de 300 objets sont exposés dans les deux sites qui accueillent l’exposition, le Musée Saint-Raymond et le Couvent des Jacobins : documents d’archives exceptionnels prêtés par des institutions prestigieuses telles que la Bibliothèque nationale de France ou les Archives nationales, objets archéologiques inédits, œuvres sculptées ou peintes, matériel de reconstitution historique de qualité scientifique (costumes, armement)…
Les textes de l’exposition sont traduits en occitan, anglais et espagnol.
Exposition présentée du 5 avril 2024 au 5 janvier 2025, au Musée Saint-Raymond et au Couvent des Jacobins.
Il faut dire que dans les années 60-70, ces sujets étaient à la mode, un intérêt pour le régionalisme et tout ce qui pouvait faire front contre la pesanteur du gaullisme (1). A un intérêt historique réel, de redécouvrir un passé d'oppression, se sont aussi mises en place des conventions qui sont aujourd'hui nuancées par les historiens, mais aussi par les archéologues.
Le terme même de cathare, repris des écrits de Saint Augustin, et du grec Katharos, pur, remplace celui d'Albigeois jusque là utilisé, par les inquisiteurs eux-mêmes. On sait qu'eux mêmes ne se nommaient pas ainsi, et qu'ils parlaient de "bons hommes". Connus essentiellement par des écrits de leurs vainqueurs et bourreaux,
Milieu du XIIIè s. : Dessin d'un hérétique livré aux flammes (au recto, projet de bulle du pape Innocent IV sur les poursuites contre les hérétiques). Cote A.N. : AE/II/257 - Archives du Quercy - Wikipedia
La croisade
Si l'on peut s'interroger sur la réalité de ce que l'église a qualifié d'hérésie, il est certain qu'elle a appelé à la croisade en pays chrétien. Vingt années de guerre qui aboutiront à la soumission, en 1229, du Comte de Toulouse Raymond VII, devant la reine Blanche de Castille, son fils, le jeune roi Louis IX, et le représentant du pape.
En 1208, le pape Innocent III lance une croisade contre l'Occitanie. Le prétexte : l'assassinat du légat Pierre de Castelnau. Le but : éradiquer une hérésie, celle des Albigeois. Des chevaliers d'Ile de France et d'ailleurs en Europe, prennent l'habit de croisé sous la bannière de Simon de Monfort et de Louis VIII, le fils de Philippe Auguste, qui lui, n'a pas voulu s'allier à cette expédition, plus occupé à lutter contre le pouvoir de la papauté, ainsi que des puissances rivales.
A la fois guerre de conquête, puisqu'en tant que croisés, les chevaliers pouvaient revendiquer les terres des vaincus, et extermination des hérétiques, avec la création, par Innocent III de l'Inquisition pour juger, et surtout condamner ceux que l'on assimilait à cette hérésie. Elle sera confiée aux moines dominicains, ordre catholique né à Toulouse sous l’impulsion de Dominique de Guzmán en 1215.
Villes assiégées, en partie dévastées, (2) condamnations au bucher - voir illustration ci-dessus, les dissidents sont vaincus et l'Occitanie perd son autonomie. Elle est soumise à l'autorité de la couronne par le traité de Paris, présent lui aussi dans l'exposition.
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Une mémoire sensible.
Le débarquement des troupes alliées, le 6 juin 1944, a été commémoré avec une ampleur spéciale cette année. La bataille de Normandie qui s'en est suivie, a duré trois mois et les combats ont été meurtriers, en particulier pour les populations civiles, et les destructions importantes. Ce sont les bombardements alliés qui ont fait le plus de dégâts et des villes, comme Rouen, ont presque été rayées de la carte.
Quand la ville est libérée le 30 août, elle est assez largement détruite comme le montre la photographie Rouen en ruines , vraisemblablement prise à ce moment. On estime à près de 3000 le nombre de civils rouennais qui auraient été tués lors de ces attaques alliées.
Les peintres de l'école normande ont tenté de témoigner.
Église Saint Jean de Caen - Thérèse Lemoine-Lagron Wikimedia
CROQUIS DE GUERRE - Texte par René HERVAL et vingt lithographies en couleurs par Gabriel LOIRE, signées au crayon par l'artiste. Drouot
Avranches en ruines telle que l'a représentée le peintre André Gardin.
Ses œuvres sont à découvrir au musée d'art et d'histoire. Ouest France
Dessins, croquis, aquarelles, pris sur le vif et qui tentent de témoigner de la douleur ressentie par ces artistes qui avaient peint la Normandie d'avant la guerre, dans sa beauté, comme René Sautin les Andelys. La ville sera détruite à 90% et le peintre réalisera une série d'aquarelles, comme pour fixer l'horreur de cette apocalypse. Son œuvre ne sera plus jamais la même et se cernera de noir. Biographie de René Sautin - Galerie privée. Je n'ai, malheureusement pas retrouvé la trace de ces aquarelles.
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Bouteille à décor de guirlandes d’émail dit à « plumes d’oiseau ».
Début du VIe siècle. H. 28 cm.
Fouilles sur la montagne Sainte-Geneviève en 1823. Musée de Sèvres
Lors de mes déambulations sur la Toile j'étais tombée sur un article consacré à la verrerie du Haut Moyen Age à Paris, qui cite notamment ce vase. Afaverre
Si vous me suivez, vous savez que ces objets me touchent particulièrement ( voir ICI). Celui-ci prouve la continuité d'un savoir faire, notamment avec ces bouteilles décorées, de type Feyeux. (*)
Le site, la Montagne Sainte Geneviève, a fait l'objet de plusieurs campagnes de fouilles, pour retrouver l'histoire de l'origine de Paris. Les objets en verre sont particulièrement rares, fragiles, n'ayant pas résisté aux bouleversements de ces quartiers au fil des siècles.
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Manuel d'instruction de couture de 1833
Destiné à instruire les jeunes filles d’une école de Kildare (Dublin, Irlande)
Vendu aux enchères récemment.
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Je n'ai pas l'intention ici d'écrire toute l'histoire du vin et du rapport des Gaulois au vin, ce que l'on sait c'est qu'il était fort apprécié par eux. Si l'on en croit tout de l'on a dit, écrit, déliré sur ce rapport aux boissons alcoolisées, on pourrait prendre nos ancêtres pour des pochtrons, serait-ce même d'eux que nous aurions hérité notre réputation à travers le monde jusqu'à cet épithète de "gaulois" devenu un peu péjoratif ?
En ce premier jour de l'année, lendemain et jour de ripailles, il m'a semblé opportun de caser cet article, pour parler des pistes nouvelles qui éclairent un peu mieux ce rapport des Gaulois au vin.
Musée de Saint Romain en Gal : reconstitution d'une barque pour naviguer sur le Rhône - INRAP
Grâce aux Grecs et aux Romains les Gaulois ont pu connaître le vin, et il ont développé son transport, dans des amphores, on a retrouvé des débris d'amphores dans plusieurs sites archéologiques. Mais les Gaulois ont aussi, pour un transport plus aisé, utilisé les Dolia, de contenance plus grande que les amphores, et qui pouvaient aussi être enterrées,
et inventé le tonneau,
Le sol humide a permis de conserver ce tonneau fabriqué vers 47 de notre ère et réutilisé à Troyes (Aube) en cuvelage de puits. À l'origine, il a servi au transport du vin piqué (acetum), que l'on mélangeait avec 9/10e d'eau. Fouille Inrap/Philippe Kuchler.
Ils ont importé aussi du vin d'Afrique, d'Espagne, et l'on sait aussi que les Gaulois ont cultivé la vigne et produit leur propre vin, qui s'est lui-même exporté.
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