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    L'or de Troyes et les fouilles de Schliemann

    Vases, plats, coupes, boucles, épingles, perles, parures… pas moins deux cent cinquante objets en or découverts par Schliemann sur le site de Troie. Selon lui, il s'agit du "trésor de Priam" et des "bijoux d'Hélène" ! En réalité, ces pièces datent du IIIe millénaire avant notre ère. BNF

     

    Je vous ai déjà parlé de ces bijoux dans l'un de mes articles de la série consacrée aux bijoux antiques (Porter des bijoux "archéologiques"). Obsédé par Homère, Schliemann a sillonné la Méditerranée sur les traces des héros de l’Iliade. En Anatolie il situe le site de la Troie de Priam et commence à fouiller, n'hésitant pas à creuser une grande tranchée.

    Les fouilles menées depuis ont confirmé qu'Hisarlık pouvait bien correspondre à la Troie d'Homère, mais il n'y avait pas là une seule cité, mais neuf, construites les unes sur les autres. (1) Comme pour la plupart de mes articles, c'est un documentaire sur les fouilles menées là qui m'a mise sur la piste, et j'ai eu envie de parler de l'épopée du "trésor de Priam", car son devenir a été pour le moins mouvementé, tout comme l'histoire de cette cité.

     

    L'or de Troie

     Comment le trésor de Troie s'est-il retrouvé en URSS ? rbth.com/histoire

    Car, après avoir disparu pendant des décennies, le trésor de Troie est, depuis 1996 exposé au Musée Pouchkine de Saint Pétersbourg.

      

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  • Lors de mes pérégrinations télévisuelles nocturnes je suis tombée sur un reportage traitant de la guerre des images durant la Commune de Paris : la photographie est pour la première fois entrée dans l'histoire et a participé à la guerre. (1). J'avais déjà consacré un article à Bruno Braquehais, premier vrai photo reporter de guerre, qui a pris des photos sur le vif, si l'on peut dire, car il fallait que les personnes posent le temps de prendre une photo. (2). Dans ce documentaire, il était bien sûr question de ses photos, et notamment d'une, prise lors de la chute de la colonne Vendôme et qui aurait servi à identifier le peintre Gustave Courbet et le faire condamner. Un raccourci un peu rapide, j'y reviendrais. Mais c'est vrai que les photos ont servi à la répression.

    Mais tel n'est pas le sujet de cet article, mais bien plutôt  une toute autre expérience, celle de l'autopsie d'un costume de l'époque, conservé au Musée de la mode, celui de l'un des otages fusillés  le 24 mai 1871.

     

    Le costume trois-pièces en lainage noir, criblé d’impacts de balles

    du Président Bonjean conservé au Palais Galliera - Le Monde

    "Du 14 au 16 décembre 2020, le musée reçoit au sein de ses réserves le médecin légiste, archéologue et anthropologue Philippe Charlier, entouré de ses étudiants, pour une étude associant les techniques médico-légales à l’histoire du vêtement dans le contexte historique de la Commune de Paris.

    Trésor méconnu des collections du musée, l’objet a pour étude l’habit porté par le président provisoire Louis-Bernard Bonjean lors de son exécution par la Commune de Paris le 24 mai 1871. Ce costume trois-pièces en lainage noir, criblé d’impacts de balles, est l’un des rares témoignages de cette période sombre de l’histoire de Paris." Palais Galiera

     

    L'histoire retient comme "preuve" un vêtement, les témoignages et études de l'événement sont nombreux et souvent contradictoires, comme tout ce qui touche à la Commune de Paris.  Le vêtement lui, est brut, il peut témoigner sur l'homme qui l'a porté, son rang social, et sur son exécution. Beaucoup de preuves, de témoignages directs, ont été détruits ou peuvent être sujets à caution, ce costume est donc l'un des très rares témoins de ce qui a pu se passer durant la "semaine sanglante"

     

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    Dans mes recherches aux archives départementales de la Drôme et sur le Net, j'ai trouvé le nom de mon grand père, Dumont, sur un plan de Guilherand,  :

     

     La maison de mes grands parents paternels ?

     

    Et sur le Net, diffusée par "Valence Vintage" une photo de la rue Pasteur, avec le pont suspendu tout au bout,

    La maison de mes grands parents paternels ?

     

    J'avais espéré que cette photographie montrerait la maison de mon grand père, mais j'ai du y renoncer après avoir confronté cet extrait à un autre plan. Il  semblerait que la maison en question soit à l'angle de la rue de la République et de la rue Carnot, dont tout près, mais trop loin pour se trouver sur la photographie. A l'époque de cette photo (le pont Seguin a été détruit en 1907-1908), on parlait de Granges lès Valence, commune de Guilherand.

    Depuis, grâce à mes recherches dans mon passé généalogique, j'ai pu retrouver l'adresse dans les états de recensement, l'adresse est rue Carnot, la maison donnait sur les deux rues...

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    Je ne sais plus quand ni comment je suis tombée sur ce tableau d’Édouard Vuillard, un peintre dont je connais mal l’œuvre, mais il m'a tout de suite questionnée. En effet, loin du post impressionnisme, cette toile nous montre la guerre et ses ravages, même à l'écart des batailles, elle continue à faire des dégâts.

     

    l’interrogatoire du prisonnier - 1917 - La contemporaine -

    De l'officier qui interroge, on ne voit guère que les galons, mais tous les autres sont devenus des anonymes et n'ont presque plus de visage. Le prisonnier est debout, rigide, tout autant que le poêle, et avachi aussi, abasourdi, dépassé par les événements. 

    "Le regard vide de l’Allemand, les objets difficiles à discerner disposés sur le banc, les visages presque effacés des soldats de garde, contrastent également avec la netteté des galons de l’officier français et la carte disposée devant lui, au premier plan. Le tableau symbolise ainsi la véritable frontière qui sépare, plus encore que des ennemis, soldats du rang et officier.

    ...la scène de l’interrogatoire du prisonnier présentée ici, même éloignée des combats, suinte la violence : l’ombre du prisonnier qui se heurte à la porte infranchissable et le crochet qui pend du plafond soulignent la détermination de l’officier à obtenir des renseignements sur les forces ennemies pour préparer, qui sait, une nouvelle offensive. L’impuissance du prisonnier face à la machine militaire semble indiquer que ce dernier est le jouet des événements."

     

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    Le passage d'un Zeppelin au dessus de Valence

    Archives Départementales de la Drôme  1929

     Le passage de l'un de ces dirigeables était un vrai événement. Si je poste cette photographie, c'est aussi parce qu'on peut y voir le pont de pierre détruit durant la seconde guerre mondiale.

    PS : la photo semble à l'envers...

     

     

    Le passage d'un Zeppelin au dessus de Valence

    Ici en août 1934 - sur Pinterest (j'ai perdu le lien) et sur Piclick

    L'autre rive du Rhône, côté ardéchois, avec la colline de Crussol.

     

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    Difficile d'ignorer qu'une grande exposition consacrée au roi des rois s'est ouverte à la Grande halle de la Villette à Paris,

    Ramsès et l'or des Pharaons

    https://www.expo-ramses.com/ 

    Jeudi dernier, en  avant première, France 5 nous a offert un reportage sur les fouilles de sa capitale disparue,

    Pi Ramsès

     

    La cité oubliée de Pi Ramsès

    au passage l'affiche propose l'image du cercueil de Ramsès que l'on peut voir dans l'exposition

    Si j'en parle c'est que ce reportage était passionnant, bien construit, très documenté, et aussi  pour la remarque d'une des archéologues de l'équipe autrichienne qui travaille sur les fouilles,

    elle a signalé ce changement de cap dans la recherche archéologique, qui  s'est déplacé du domaine des morts, des tombeaux, à celui des endroits où vivaient les gens, en essayant de retrouver leurs modes de vie. Alors, rien de spectaculairement riche et précieux au bout de ces recherches, car lorsqu'on fouille des ruines d'un lieu où il n'y a plus rien que des débris, les échelles de valeur sont autres, et un artéfact de la vie courante est tout aussi précieux pour les scientifiques, par ce qu'il apporte, qu'un masque d'or. Ainsi une brique portant une inscription peut fournir des informations précieuses.

    Car ici, il s'agissait surtout de résoudre un mystère, celui de la disparition de la capitale fabuleuse du plus grand pharaon d’Égypte. On avait même perdu son emplacement. On a pensé que cela pouvait être Tanis, la capitale des  pharaons des XXIe et XXIIe dynasties, plus au nord encore. L'origine de cette confusion explique aussi la disparition de Pi Ramsès :

    de nombreuses statues, pierres gravées au nom de Ramsès II ont été trouvées sur le site de Tanis. En fait, et le documentaire l'explique, la capitale de Ramsès, abandonnée depuis longtemps a servi purement et simplement de carrière.

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    J'ai déjà parlé ici du site de Malataverne, dans la Drôme, un abri sous roche où se seraient côtoyés Néandertal et les premiers Sapiens arrivés en Europe beaucoup plus tôt qu'on ne le pensais.  ICI  La découverte d'une dent de lait  situait l'arrivée des hommes modernes dès le 54e millénaire.

    Nouvelle découverte, des pointes de flèches d'une extrême finesse,

     

    le site de Malataverne a livré des pointes de flèches

    L'archéologue Ludovic Slimak de l'Université de Toulouse tient entre ses doigts une minuscule pointe néronienne trouvée dans la Grotte Mandrin. Photo : UConn/Philippe Psail - /ici.radio-canada.ca/

     

    Une découverte importante elle aussi, qui permettrait de confirmer que ces premiers Sapiens seraient arrivés avec des armes de propulsion, tels des arcs. Une présence très difficile à tracer car les matériaux utilisés sont périssables et les pointes si fragiles, que souvent, elles disparaissent. Là, ce sont 1500 pointes de silex qui ont été découvertes dans la couche néronienne. 

     

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