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    Perle de coquillage vieille de 15 000 ans du Natoufien ancien de la Grotte de Kebara avec des résidus de colorant rouge organique fabriqué à partir de racines de Rubiacées comme la Garance (à droite) CNRS

     

    Une découverte majeure dans l'histoire des pigments : il s'agit de la plus ancienne utilisation de pigments d'origine organique découverte dans des éléments de parure. Cet article prend donc ici la suite des articles consacrés tant aux colorants, que de ceux consacrés à la parure et son importance dans l'évolution de l'humanité.

    La civilisation du Natoufien se situe à la fin du paléolithique au moment où les chasseurs cueilleurs se sédentarisent et où apparaissent les premiers villages. Wikipedia

    Si l'ocre reste utilisée, tant pour différentes tâches que pour la couleur, l'apparition d'un "vrai" rouge témoigne d'une quête particulière, sans que nous sachions exactement laquelle. L'article du CNRS avance l'hypothèse de se distinguer des autres groupes sociaux de la région. Elle témoigne de l'importance de la parure dans ces sociétés sans écriture. Il fallait une réelle volonté de chercher la différence, pour extraire le pigment de la plante, puis connaître les procédés pour teinter et fixer la couleur.

     

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    Dans le musée de la BNF

    le "Lectionnaire pourpre dit de Vérone"

     

    Un ouvrage précieux dont les pages sont colorées par  l’orseille  extrait du lichen,  et  ornée  de lettres  et de décorations d'or et d'argent.  

    "Mais pourquoi le choix de la pourpre ? Cet ouvrage est un lectionnaire, contenant les textes destinés à être lus pendant la messe, et classés selon l’année liturgique. Si la couleur pourpre évoque le pouvoir des empereurs antiques, c’est surtout celle du sang du Christ, la plus propre à habiller les textes sacrés.

    Ce manuscrit rare et précieux est à admirer actuellement dans le Musée de la BnF"  Facebook

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    Le conflit nord-irlandais, vu à travers l’œil aiguisé de dix photographes qui ont couvert cette guerre et dont les photos ont fait le tour du monde. Arte et broadstonefilms

     

    Dans notre actualité, une guerre chasse l'autre et l'oubli efface peu à peu, non seulement celles du passé, même récent, mais celles en cours aussi. Heureusement, certains.nes viennent ranimer notre mémoire.

    Je me souviens encore du conflit nord Irlandais, fratricide et meurtrier qui a endeuillé les années 1970 et ne prendra fin qu'avec les accords du vendredi saint en 1998. Un conflit qui a bien failli évoluer en guerre civile. Wikipedia pour en avoir un résumé, ou un aperçu si l'on veut, car il faut connaître l'histoire de l'Irlande et du peuple irlandais pour tenter de comprendre pourquoi deux communautés en arrivent à s'entre-déchirer.

    Mais le documentaire, en plus de nous rappeler ces "troubles" parle aussi du métier et de la position du photographe lorsqu'il est du pays et donc concerné. Faut-il conserver toujours cette distance qui permet de pouvoir photographier même l'indicible ? Peut-on tout montrer ? En enfin, comment ces photographies ont pu influer sur l'opinion publique et accélérer la recherche d'une solution.

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    Petit bijou de l'art roman, l'abbatiale de Cruas se situe en contrebas de la nationale 86

    qui traverse le village. Le pourquoi ICI

     

    Lorsque le groupe de la MJC de Guilherand est venu visiter l'intérieur de l'église, les fouilles dont je parle dans l'article précédant étaient terminées et le site recouvert.  Je voulais parler à présent, et grâce à cette visite,  de l'église et de son histoire qui tient du miracle. En effet, sa situation géographique et son histoire chaotique ont fait que l'une des plus anciennes cryptes a pu être conservée dans son état premier.

     

    Une réelle émotion, due à cet effet de franchir les siècles, saisit le visiteur

     Le ruisseau de Crûle (en occitan les noms ne prennent pas d'article) voisin traversait le village pour se jeter dans le Rhône, et ses crues ont déversé une grande quantité d'alluvions, jusqu'à combler totalement la crypte, et une partie de l'église. Cela explique que l'église semble comme enterrée par rapport à la route, et que la crypte soit restée intacte.

    Plusieurs campagnes de fouilles (dont celles de 1983-1984) ont permis de dégager la crypte mais aussi une partie du porche, et surtout la tribune, l'une des rares encore présentes en France (comme celle de Sarrabone).

    en arrière plan, on peut voir les restes du porche, laissés apparents ce qui explique l'entrée peu ordinaire dans l'église.

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    Témoins du passé d'un peuple : les maisons tours du Caucase

     Des maisons-tours en Ingouchie, les régions de langue vainakh. Photo juin 2019.. Wikipedia  

     

    "La République d’Ingouchie, la plus petite république de Russie, au cœur du Caucase cache un immense trésor culturel : les tours Vainakh. Ces tours sont généralement construites en pierre et sans utilisation de ciment ou de mortier. Elles peuvent atteindre jusqu'à 30 mètres de hauteur sur une base carrée de 6 à 12 mètres de large."Prohistoire

    "Les maisons-tours sont disséminées dans diverses zones montagneuses du Caucase. Ce sont des constructions composées de 4-5 étages qui naissaient avec un but défensif. L ' entrée de la tour était au deuxième étage et on n'y accédait qu'avec une échelle amovible. En cas d'attaque, les habitants s'y réfugient et après avoir retiré l'échelle, ils pouvaient tenir de longues périodes." Article lu sur Facebook - groupe Spend 4 Seasons in Georgia

     

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    Les membres de l'association "cabane 44" restaurent un ancien refuge des maquisards du Vercors

    https://www.helloasso.com/associations/la-cabane-44

     

     

    Pour conserver,  vivante, la mémoire de ceux qui se sont réfugiés là en 1943

     

    Printemps 1943, ce groupe de jeunes maquisards posait devant un des premiers camps de résistants du Vercors  à Autrans.

     

    "L’idée est de transmettre cette histoire aux générations futures, de montrer les conditions spartiates dans lesquelles ils vivaient avec la trouille au ventre de se retrouver face à des Allemands" explique  Gérard Clauzier, le président de l’association.

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    Les funérailles de Monseigneur Pic, évêque de Valence

    1er janvier 1952 - Photographie Raoul Dumon

    du haut de mes quatre ans je contemple le spectacle des funérailles de Monseigneur Pic. La photographie est usée un peu comme ces bribes de mémoires

     

    Depuis notre appartement du premier étage, nous étions aux premières loges, presque au cœur de cet événement grandiose. J'ai le souvenir d'une foule nombreuse et colorée, ce que la photographie ne rend  guère.

    Durant toute la période où nous avons habité là, aucune cérémonie n'a jamais égalé le faste de celle ci. On peut apercevoir, malgré la mauvaise qualité de cette copie, un prélat dont l'immense robe défie le vent.

     

    "Funérailles présidées par Mgr GERLIER, cardinal-archevêque de Lyon, en présence de 20 archevêques et évêques, et d'une foule considérable." Généanet  (1)

     

    Évêque de Valence de 1932 à 1951, Camille Pic a vécu la période de l'occupation et la Libération, on lui doit notamment l'initiative des "Vierges du vœu"(voir ICI) en 1944 en relation avec les bombardements sur la vallée du Rhône.

    Comme tous les membres de l’Église catholique, il est pris entre fidélité au régime, et ses convictions,

    le 2 février 1940 il "appelle à condamner les doctrines racistes et l'extermination par les nazis."

    Source: Le livre noir de la Collaboration, chapitre 20 (consultable - partiellement - ICI)

     

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