• Les "enfants loups" de l'après guerre

    En 1946 - 1947, pris dans la débâcle du Reich des enfants, orphelins, abandonnés, se sont retrouvés livrés à eux-mêmes, errant entre la Prusse orientale et la Lituanie.  Des destins longtemps occultés et qui ont été ressuscités, notamment par un film "Wolfskinder" réalisé en 2013 par Rick Ostermann.

     

    Les "enfants loups"  de l'après guerre

    Une scène du film - extraite lors de sa diffusion sur Arte en 2019

    Que l'on apprécie ou non ces fictions qui "romancent" l'histoire, elles ont l'intérêt de mettre en lumière ces "à-côtés" de la grande histoire, ces destins personnels qui tout de même en sont la trame. Elles redonnent aussi une humanité à ce qui devient statistique, évènementiel, au mieux des noms sur un papier. 

    Pour ces enfants, la guerre ne s'est pas arrêtée d'un coup, et sa fin n'a pas été vécue comme une libération.  Plus nombreux en Prusse orientale, ces enfants se sont retrouvés seuls, orphelins ou séparés de leurs familles dans le chaos de l'après guerre.  Ceux qui trouvèrent asile en Lituanie connurent un véritable exil, privés de leurs racines, et souvent obligés à un travail acharné. Assimilés au régime nazi, ils furent les victimes de sanctions de la part des troupes d'occupation, notamment soviétiques.

     

    Dans un article "National Geographic" leur donne un visage à travers le travail d'un photographe Lukas Kreibig et de Michelle Mouton  professeure d'histoire à l'université du Wisconsin. Ils ont tenté de savoir comment ils avaient pu se reconstruire.

     

    Les "enfants loups"  de l'après guerre

    Gisela Unterspann

    "Gisela fut séparée de sa famille pendant l'invasion de Königsberg par l'Armée rouge, en Prusse orientale. A 14 ans, elle avait réussi à s'échapper d'une marche de la mort soviétique après avoir vu sa grand-mère mourir de faim en 1945. Après un bref retour à Königsberg, Gisela se dirigea vers la Lituanie où elle espérait trouver une vie meilleure.

    Aujourd'hui, elle vit à Lazdijai, en Lituanie, sur les mêmes terres qu'elle cultivait pendant l'occupation soviétique du pays.

    Pour elle le traumatisme de la guerre est toujours présent. Elle ressent encore les expériences douloureuses qu'elle a vécues enfant, sans parents, ignorée par la société."

     

    Un destin parmi d'autres qui permet de mieux comprendre ce que ces enfants abandonnés ont pu vivre, perdus dans un monde à la dérive.

     

     

     

     

     

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