• L'histoire vue par...

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    Témoins du passé d'un peuple : les maisons tours du Caucase

     Des maisons-tours en Ingouchie, les régions de langue vainakh. Photo juin 2019.. Wikipedia  

     

    "La République d’Ingouchie, la plus petite république de Russie, au cœur du Caucase cache un immense trésor culturel : les tours Vainakh. Ces tours sont généralement construites en pierre et sans utilisation de ciment ou de mortier. Elles peuvent atteindre jusqu'à 30 mètres de hauteur sur une base carrée de 6 à 12 mètres de large."Prohistoire

    "Les maisons-tours sont disséminées dans diverses zones montagneuses du Caucase. Ce sont des constructions composées de 4-5 étages qui naissaient avec un but défensif. L ' entrée de la tour était au deuxième étage et on n'y accédait qu'avec une échelle amovible. En cas d'attaque, les habitants s'y réfugient et après avoir retiré l'échelle, ils pouvaient tenir de longues périodes." Article lu sur Facebook - groupe Spend 4 Seasons in Georgia

     

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  • Lors de mes pérégrinations télévisuelles nocturnes je suis tombée sur un reportage traitant de la guerre des images durant la Commune de Paris : la photographie est pour la première fois entrée dans l'histoire et a participé à la guerre. (1). J'avais déjà consacré un article à Bruno Braquehais, premier vrai photo reporter de guerre, qui a pris des photos sur le vif, si l'on peut dire, car il fallait que les personnes posent le temps de prendre une photo. (2). Dans ce documentaire, il était bien sûr question de ses photos, et notamment d'une, prise lors de la chute de la colonne Vendôme et qui aurait servi à identifier le peintre Gustave Courbet et le faire condamner. Un raccourci un peu rapide, j'y reviendrais. Mais c'est vrai que les photos ont servi à la répression.

    Mais tel n'est pas le sujet de cet article, mais bien plutôt  une toute autre expérience, celle de l'autopsie d'un costume de l'époque, conservé au Musée de la mode, celui de l'un des otages fusillés  le 24 mai 1871.

     

    Le costume trois-pièces en lainage noir, criblé d’impacts de balles

    du Président Bonjean conservé au Palais Galliera - Le Monde

    "Du 14 au 16 décembre 2020, le musée reçoit au sein de ses réserves le médecin légiste, archéologue et anthropologue Philippe Charlier, entouré de ses étudiants, pour une étude associant les techniques médico-légales à l’histoire du vêtement dans le contexte historique de la Commune de Paris.

    Trésor méconnu des collections du musée, l’objet a pour étude l’habit porté par le président provisoire Louis-Bernard Bonjean lors de son exécution par la Commune de Paris le 24 mai 1871. Ce costume trois-pièces en lainage noir, criblé d’impacts de balles, est l’un des rares témoignages de cette période sombre de l’histoire de Paris." Palais Galiera

     

    L'histoire retient comme "preuve" un vêtement, les témoignages et études de l'événement sont nombreux et souvent contradictoires, comme tout ce qui touche à la Commune de Paris.  Le vêtement lui, est brut, il peut témoigner sur l'homme qui l'a porté, son rang social, et sur son exécution. Beaucoup de preuves, de témoignages directs, ont été détruits ou peuvent être sujets à caution, ce costume est donc l'un des très rares témoins de ce qui a pu se passer durant la "semaine sanglante"

     

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  •  Une exposition au Musée des Confluences de Lyon propose de découvrir l'image des Amérindiens, enfin celle que nous avons  forgée au fil des ans,  de la propagande militaire au western,

     

    Comment l’image des Indiens d’Amérique a été inventée pour masquer leur colonisation - Télérama

     

    Elle s'intitule à juste titre "sur la piste des Sioux" car les Sioux  sont devenus l'archétype de l'Indien   pour masquer la diversité des populations.

    "Les Européens, qui s'implantent en Amérique du Nord au 16e siècle, découvrent des populations supposées appartenir à un monde uniforme et homogène. Peu à peu, Français, Anglais, Hollandais apprennent à en mesurer la diversité mais l'imagerie diffusée en Europe se réduit à deux visions. Celle du « bon sauvage » vivant en harmonie avec une nature originelle et celle du « sauvage » tout court, violent et animé d'instincts primaires. Cette dernière image finit par l'emporter et à la fin du 19e siècle." Musée des Confluences

     

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    Pourquoi n'ai-je pas encore parlé de frère Cadfael ? Un mystère pour moi, car il m'accompagne dans mes lectures depuis de nombreuses années, jusqu'à ce que je découvre la série crée pour la télévision britannique avec Derek Jacobi dans le rôle titre, qui lui colle si bien à la peau, que l'on ne peut plus imaginer le célèbre bénédictin autrement qu'avec son visage.

     

    Voyager au XIIe siècle avec Frère Cadfael

    Il voyage dès qu'il le peut, à pied ou à dos de mule - Photo Télé-poche

    Ce personnage imaginé par Ellis Peters, de son vrai nom Edith Pargeter est donc un moine bénédictin, d'origine galloise (cela a son importance dans les intrigues) de son nom entier : Cadfael ap Meilyr ap Dafydd. Il vit au XIIe siècle et s'est retiré dans l'abbaye de Shrewsbury, dans le Shropshire, à la frontière du pays de Galles. Entré sur le tard en religion, il a auparavant  été soldat lors des croisades. Je ne dévoile pas ici tous les aspects de sa vie antérieure, riche et diverse, qui lui a fait connaître toutes les turpitudes de l'âme humaine, mais aussi la beauté du Monde.

    En Syrie il est initié à l'art de reconnaître et d'utiliser les "simples", et il devient l'herboriste de l'abbaye, et donc médecin par la force des choses.  Mais il est aussi détective, avec ou sans l'aide de son ami, le shérif Hugh Beringar. Car en plus de sa connaissance des plantes, il est aussi fasciné par l'âme humaine et nous livre des pensées qui sont empreintes d'humanisme.

     

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  • J'avais déjà évoqué l'histoire de Frédéric Mistral et de ses chiens, auxquels il était tant lié qu'il a voulu leurs portraits sur son monument funéraire, et notamment celui de son tout premier chien, un chien errant qu'il a adopté et nommé Pan Perdu (Pain Perdu) : 

    "Il y a 100 ans, Frédéric Mistral" - mars 2014

     

    Le chien de Frédéric Mistral

    Maiano (Bouco-dóu-Rose)

    "Pan Perdu" sur le site "Les chiens et leurs humains"

     

    Si je décide d'en parler à nouveau c'est pour avoir lu une belle histoire qui mêle celle du maître des Félibres à celle d'un américain célèbre aussi, Buffalo Bill. (*) Or donc Mistral se promène et un chien s'approche, lui fait des fêtes et des numéros de cirque. Mistral ne se laisse pas attendrir tout de suite. Mais le chien insiste, vient jusqu'à sa maison de Maillane. Le poète se laisse séduire par ce chien si spécial et l'adopte,  donnant le nom de Pan Perdu à ce petit vagabond.

    La belle histoire se prolonge car un jour Mistral découvre la ressemblance étrange qu'il existe entre lui et Buffalo Bill, surtout avec les grands chapeaux qu'il aime porter. Et il se trouve que le cirque qui raconte l'histoire du Far West est venu en Camargue, à la demande de Folco de Baroncelli. Et Buffalo Bill aurait perdu son chien à Tarascon. Le chien a pris la route et se serait arrêté devant le sosie de son maître... Une belle histoire, non ?

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  • Le roman "historique" est un genre qui n'est pas toujours facile. L'une des difficultés : présenter les personnages, l'époque, sans en faire un inventaire fastidieux. Michel Quint réussit ce tour de force  avec brio. Et comme il s'agit d'une intrigue policière, il nous tient en haleine jusqu'à la toute fin où tout se révèle. 

     

    "Veuve Noire" Michel Quint

    Veuve Noire Michel Quint Ed l'Archipel 2013

    Nous entrons d'emblée dans l'époque avec, en préambule, un épisode qui se déroule en parallèle de la Grande Guerre, épisode qui trouvera son éclaircissement dans le cours du roman. Mais l'histoire c'est celle de Léonie Rivière, pas à proprement parler "veuve" car son mari fait partie des nombreux disparus au Chemin de Dames. Noire, elle ne l'est pas non plus, plutôt vivante, et bien vivante. De la vie plutôt aisée de son mariage il ne lui reste plus qu'un appartement dans Paris et des relations dans les milieux de la culture. Elle choisit de vivre de sa plume en devenant journaliste sous le nom de Lys de Pessac. Et c'est tout le Paris de l'après guerre qui revit sous celle de Michel Quint (si l'on peut encore parler de plume de nos jours). 

    L'intrigue se noue autour d'une histoire de trafic de tableaux, et même de faux poèmes. Depuis les obsèques d'Appolinaire, jusqu'au dénouement dans un atelier d'artiste, tout le milieu artistique parisien sert de toile de fond. Mais pas seulement, sous jas-centes, les préoccupations de l'après guerre, le rationnement, la difficulté de retrouver sa place dans une société qui a profondément souffert, la libération des femmes, la détresse des hommes dont peu sont revenus intacts. Une époque si profondément charnière de notre histoire. Et pourtant les décideurs ont choisi d'ignorer cette possibilité de gestation pour se refermer sur la sécurité du coutumier.

     

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  • "Le Montespan" Jean Teulé

    "Roman de l'écrivain français Jean Teulé paru en 2008, qui a obtenu le Grand Prix du roman historique."

     

    « Au temps du Roi-Soleil, avoir sa femme dans le lit du monarque était pour les nobles une source de privilèges inépuisable. Le jour où Louis XIV jeta son dévolu sur Mme de Montespan, chacun, à Versailles, félicita le mari de sa bonne fortune. C’était mal connaître Louis-Henri de Pardaillan, marquis de Montespan… Gascon fiévreux et passionnément amoureux de son épouse, Louis-Henri prit très mal la chose. Dès qu’il eut connaissance de son infortune, il orna son carrosse de cornes gigantesques et entreprit de mener une guerre impitoyable contre l’homme qui profanait une union si parfaite. Refusant les honneurs et les prébendes, indifférent aux menaces répétées, aux procès en tous genres, emprisonnements, ruine ou tentatives d’assassinat, il poursuivit de sa haine l’homme le plus puissant de la planète pour tenter de récupérer sa femme… »

     

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