• Hommage à Khaled al-Asaad

     

    L'histoire s'écrit au présent, comme je l'ai évoqué dans l'article précédent (ICI), grâce à des témoins et notamment à la photographie. En  août 2015 le professeur Khaled al-Asaad était assassiné par des membres de l'Etat Ilsamique.  

     

    la photo qui a fait le tour du monde : il attend son exécution

    la photographie ici est un témoignage brut

    Tous, nous avons encore en mémoire le ravage du site de Palmyre, mais il ne faudrait pas oublier le meurtre de celui qui en était le conservateur. Il avait refusé de quitter la Syrie pour tenter de sauver ce qui pouvait l'être. Capturé, torturé, il refuse de révéler l'emplacement des trésors qu'il avait découverts. Pour rappel, nous le savons tous aussi, ses bourreaux  (je ne trouve pas d'autre qualificatif) se sont livrés au pillage systématique des sites archéologiques pour financer leur rêve de domination. 

     

    Ici en 2002 - Libération

    Archéologue de renommée internationale, il était conservateur du site de Palmyre depuis 1963 et avait œuvré pour que ce site soit inscrit au Patrimoine mondial de l'Unesco. Il avait pris sa retraite en 2003 et c'est son fils Walid,  qui lui avait succédé. Il a été arrêté avec lui.

    La notion même de "trésor" n'est pas la même pour un chercheur et pour des combattants de l'horreur.

    Plus d'informations sur la carrière de cet homme exceptionnel :  Wikipedia

    Il semblerait que son corps aurait été découvert cette année dans le désert Syrien (voir l'article de Libération)

    « Quand l'histoire s'écrit par la douleur des femmes. L"idole" de Shigir »

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  • Commentaires

    6
    Samedi 30 Octobre 2021 à 16:53

    Terrible...

      • Samedi 30 Octobre 2021 à 16:55

        Il n'y a pas d'autre mot en effet, finir ainsi pour un homme qui avait tant fait pour l'humanité.

    5
    Dimanche 19 Septembre 2021 à 16:08

    Un bel et touchant hommage...

    Bises Fardoise

      • Dimanche 19 Septembre 2021 à 19:34

        Merci

    4
    Mardi 24 Août 2021 à 13:32

    Des fous de guerre, des monstres, les mêmes qui dominent aujourd'hui l'Afghanistan.  Oui en tant qu'entités, ce sont des monstres mais en tant qu'individu ? comment un être humain peut il basculer ainsi, perdre toute humanité, se livrer à des tortures, des meurtres, des monstruosités ?  Qu'est ce qui fait tomber un humain dans ce côté obscur ? Combien de sentiments d'injustice, de désespoir ouvre la vanne de la monstruosité ? Les monstres, les vrais monstres sont les dirigeants qui sciemment a transformé une partie de la population la plus pauvre, la plus fragile, la plus manipulable, en robots sans sentiments, cruels et froids. 

    Les victimes se comptent par centaines de milliers. Cet homme admirable et tant d'autres. Et une pensée pour les femmes qui sont punis à double titre parce qu'elles sont femmes. 

      • Mardi 24 Août 2021 à 17:13

        C'est une question qui me hante depuis toujours, tant la frontière est mince et il me semble qu'il est facile de basculer dans la haine. Hannah Arendt a émit des théories sur cette haine ordinaire que je partage, à propos de ce qu'elle a produit de pire, mais aussi chez des personnes appartenant à des sociétés dites civilisées. Ce serait réconfortant de croire que les brutes ce sont les autres et qu'il existerait des monstres. Et oui, comme tu le dis, ce sont souvent des sociétés qui les produisent, foncièrement inégalitaires et injustes.

        Pourtant si j'ai cherché des explications, je ne parviens toujours pas à comprendre comment, avec tout ce que nous savons, nous avons pu basculer dans l'horreur absolue, et que même autour de nous nous croisons de ces bourreaux du quotidien qui s'en prennent à leur femme, leurs enfants, leurs animaux. Et surtout que cette fureur puisse encore être institutionnalisée. Et je suis dévastée par ce qui arrive en Afghanistan, qu'un peuple puisse ainsi être sacrifié aux noms des intérêts des puissants.

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