• Fouilles du cimetière chrétien d'Atlit : étude des tombes des croisés

    Situé au nord d'Israël, Atlit était l'une des dernières implantations des croisés occidentaux au Proche Orient. Le site comprend un fort, le château Pèlerin, construit au XIIIe siècle et confié aux Templiers, et un important cimetière chrétien découvert en 1934 en dehors des remparts. (1)

     

    Fouilles du cimetière chrétien d'Atlit : étude des tombes des croisés

    Fouilles du cimetière d'Atlit - Institut français d'Israël

    Depuis 2015 des fouilles ont été entreprises pour étudier les tombes des croisés,  comprendre l'organisation de ce cimetière, retrouver des identités et tenter d'éclaircir les coutumes funéraires. Au Moyen-Age l’Église exigeait qu'un chrétien soit inhumé dans le cimetière de sa paroisse. Pour ces croisés, chevaliers, soldats, pèlerins, marchands, etc, dont les dépouilles ne pouvaient pas être rapatriées en Europe, ce ne devait pas être simple d'accepter d'être inhumé en Palestine, hors bien sûr de la proximité du tombeau du Christ pour lequel ils étaient venus jusque là. (2)

    Fouilles du cimetière chrétien d'Atlit : étude des tombes des croisés

    Journal du CNRS - fouille de la sépulture d'un homme

    L'étude du mobilier funéraire sera menée en complément de celle de l'identité biologique des défunts qui peut permettre leur identification, savoir de quoi ils sont morts et connaître leur âge, leur sexe et peut-être leur mode de vie (alimentation, maladies...). Au Moyen-Age on n'enterre pas tout le monde au même endroit, ni de la même manière, ces fouilles et leurs données permettront de mieux connaître le fonctionnement de ces sociétés déracinées et qui avaient reconstruit de nouveaux modes de vie, au contact notamment d'autres cultures.

    Fouilles du cimetière chrétien d'Atlit : étude des tombes des croisés

     

    Bol en céramique - courant à Chypre, ce type de dépôt ne l'est pas pour des croisés (2)

    On connait l'apport des croisades à l'occident médiéval, dans tous les domaines, mais l'archéologie des croisades peut permettre de comprendre mieux la vie des ces hommes et femmes installés loin de chez eux.

    François Bon et Yves Gleize (3) présentent ces recherches, et celles menées dans l'ancien royaume chrétien d'Orient, dans l'article du journal du CNRS cité ci-dessous. Il se trouve que "la France est le seul pays à disposer d'un réseau de laboratoires à même de pouvoir mener ces investigations. " (2)

    Parmi toutes les informations que l'on peut trouver sur Internet concernant les progrès de l'archéologie à travers le Monde, celle-ci m'a interpellée car, au vu de mes lectures récentes sur cette période pour le moins troublée de notre histoire, si l'on peut comprendre les motivations qui ont poussés ces hommes et ces femmes à partir si loin, alors même que le voyage était périlleux, il me semble plus ardu d'arriver à comprendre le naufrage des implantations chrétiennes au Proche Orient, et les guerres intestines qui ont contribué à leur perte. Il faut espérer que des éléments de réponse seront trouvées ici.

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    1) site de l'Institut français d'Israël

    2 ) Journal du CNRS

    3) Yves Gleize : Archéo-anthropologue à l’Institut national de recherches archéologiques préventive (Inrap) et membre du laboratoire Pacea

    François Bon : Préhistorien, directeur du Centre de recherche français à Jérusalem.

     

     

     

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