• C'est la question posée par un article de National Geographic, enrichi par les dernières découvertes effectuées sur un site qui est loin d'avoir été entièrement fouillé. Cette cité agricole, établie il y a plus de 9000 ans avant notre ère, dans l'actuelle Turquie,  pourrait bien être la première "ville" de par son importance. (1)

     

    Çatal Höyük : première ville de l'humanité ?

    le site  photographie de MARION BULL/ALAMY/ACI

     

    Découvert en 1951 par une équipe composée de David French, Alan Hall et James Mellaart, le site a fait l'objet de plusieurs campagnes de fouilles, la dernière, toujours en cours, a débuté en 1993, conduite par Ian Hodder, un étudiant de l'Université de Londres. En 2006,  ce sont deux nouvelles équipes conduites respectivement par Peter Biehl et Burçin Erdoğu qui poursuivent les fouilles à l'ouest.

    Les conditions climatiques de ce tertre, Çatal Höyük (prononcer Tcha-tal Heu-yuk) signifie  "colline de la (petite) fourche" ; nécessitent la protection du site, notamment contre l'érosion  combinée à l'alluvionnement de la rivière en contrebas.

     

    Le travail des archéologues a pu mettre au jour plusieurs niveaux d'habitation qui se sont succédé depuis l'Âge de Pierre. Des maisons imbriquées les unes dans les autres et où l'on accédait par le toit.

    Çatal Höyük : première ville de l'humanité ?

    une habitation reconstituée Wikipedia

     

    Au fil des fouilles et des découvertes les archéologues a permis de se représenter la vie sociale, les relations économiques, les cultures successives, les rites  des habitants de Çatal Höyük au cours des millénaires d'occupation du site, inscrit depuis 2012 au Patrimoine mondial de L'Unesco.  

    Lire la suite...


    votre commentaire
  • Le site des grottes préhistoriques de Soyons rouvre au public aujourd'hui 3 avril 2019.

     

    Les effets d'un changement climatique sur le mode de vie des néandertaliens de Soyons

    Reconstitution d'un habitat néandertalien - Grottes de Soyons

    La réouverture pour la saison printemps été avait été compromise par les découvertes des chercheurs du CNRS dans la grotte de la Baume Moula-Guercy.  

    Un brutal réchauffement climatique lors de la dernière période interglaciaire (128 000 à 114 000 ans) avec des températures supérieures à celles que nous connaissons, a entraîné la formation d'une grande forêt de feuillus et un effondrement de la population européenne. La steppe, lieu de chasse privilégié des chasseurs cueilleurs a été remplacé par la forêt, dans laquelle les grands mammifères ne se plaisent pas.

    Les sites archéologiques de cette période sont rares, d'où l'intérêt de la découverte dans la grotte de Soyons d'une population de chasseurs cueilleurs qui a survécu, notamment grâce au cannibalisme. Sujet on en peut plus tabou, le cannibalisme n'était attesté que dans 4 sites néandertaliens durant les 100 000 dernières années de leur présence. (CNRS)

     

    Lire la suite...


    votre commentaire
  • 2018, un particulier veut faire construire une maison dans son terrain tout près d'Aléria et découvre, par hasard donc, sur des vestiges.

    "La présence soupçonnée de vestiges mobilise alors au mois de juin 2018 une équipe de chercheurs de l'Inrap (Institut national de recherches archéologiques préventives) . Ils tombent rapidement sur une nécropole de l'époque romaine forte de 130 sépultures enchevêtrées, dans un état de conservation remarquable." (*) 

    Parmi ces sépultures une tombe étrusque en hypogée est mise à jour,

     

    Une tombe étrusque découverte en Corse

    Tombe étrusque en hypogée en cours de dégagement et poteries, objets en bronze et miroir,                      Denis Gliksman, Inrap

    Plus que par sa teneur cette découverte est majeure car la sépulture était inviolée et grâce aux moyens techniques actuels, son étude peut se révéler capitale pour mieux comprendre cette civilisation. Elle confirme aussi la présence étrusque en Corse sur le site d'Aleria-Lamajone, connue depuis les fouilles menées par Jean et Laurence Jehasse dans les années 1960 sur la butte de Masselone et plus au sud à la nécropole de Casabiana, de culture étrusque.
    Il est avéré que les Étrusques avaient établi des comptoirs en Corse. Après la bataille d'Alalia (Aléria en grec) les Phocéens, Étrusques et Carthaginois sont amenés à réglementer le trafic maritime et la Corse orientale passe sous influence étrusque.

    Grâce à la découverte de ce tombeau étrusque, la campagne de fouille reprend avec un grand chantier collectif qui réunit  sous l'égide de la DRAC et de la Collectivité de Corse, plus de 70 chercheurs,  de l'Inrap ainsi que des Universités, du CNRS...

     

    Lire la suite...


    votre commentaire
  •  

    L'abbaye de Cluny, phare culturel du Moyen-Age, pilier de la réforme bénédictine, et plus grand monastère roman, a aujourd'hui quasiment disparu, dilapidé à la Révolution, il a même servi de carrière de pierre. (2) Une équipe de chercheurs du CNRS et de l'université Lumière de Lyon lancent en 2015 une importante campagne de fouilles pour retrouver les anciens bâtiments conventuels. Et notamment l'emplacement de l'ancienne infirmerie.

     

    Un "trésor" découvert à Cluny lors de fouilles pour retrouver l'ancienne abbaye

    l'abbaye aujourd'hui https://patrimoine.bourgognefranchecomte.com

    Alors qu'ils faisaient dégager la zone de fouilles à la pelleteuse une étudiante repère une pièce de monnaie. Il s'agit de l'un des plus importants "trésors" du XIIe siècle découverts à ce jour.

     

    Un "trésor" découvert à Cluny lors de fouilles pour retrouver l'ancienne abbaye

     

    Plus de 2200 pièces médiévales frappées dans la première moitié du XIIe siècle,  côtoient des objets en or : des dinars provenant de l'Andalousie musulmane, ainsi qu'un anneau décoré d'une intaille. (1)

     

    Lire la suite...


    votre commentaire
  • Pour la première fois dans ce blog je vais me promener de l'autre côté de l'Atlantique pour relayer cette information, telle que :

    Des archéologues ont découvert sur le site de  Ndachjian-Tehuacán, dans l'Etat de Puebla,

    Découverte au Mexique d'un temple dédié à Xipe Totec

    INAHmx

    un temple dédié à Xipe Topec, "Notre seigneur l'écorché", une importante divinité aztèque, le premier découvert à ce jour selon le communiqué de L'institut national d'anthropologie et d'histoire (INAH) au Mexique.

     

    Lire la suite...


    votre commentaire
  • Le concept d'ostracisme a son origine dans la cité antique d'Athènes et constitue l'un des piliers de la démocratie athénienne.  Un citoyen pouvait être exclu de la cité s'il était soupçonné de vouloir établir la tyrannie à son profit,  par les membres de l'Ecclésia. Un vote populaire à main levée décidait de l'opportunité de l'ostrakaphoria. Un second vote, secret, avait lieu, par l'intermédiaire d'un tesson de céramique,  ostrakon, ou ostracon, (du grec ancien ὄστρακον / ostrakon, "coquille")

     

     

    Ostracisme et ostrakons

     ostrakon portant le nom de Thémistocle - vers 490-480 - musée de l'Agora antique Athènes - Wikipedia

    L'ostracisme signifiait le bannissement de la ville, un exil temporaire, d'une durée fixée à dix ans, et s'accompagnait de la perte de tous les biens.Cette mesure a épargné peu d'hommes politiques de la Cité,

    Aristote en attribue la création à Clisthène, au VIe siècle avant NE donc. La première application n'a pas été antérieure à 488 (un certain Hipparchos) . Selon Claude Mossé il n'y aurait sans doute eu aucun danger de tyrannie durant 20 ans. (*)

    Le terme d'ostracisme nous est parvenu pour désigner, par extension, la décision et l'acte d'exclure une personne d'un groupe, ou l'hostilité d'une communauté à l'égard de l'un de ses membres. Pour celui, celle qui en est victime, l'ostracisme est une violence.

     --------------------------------------

    (*) Claude Mossé - Histoire d'une démocratie : Athènes - Points Histoire - Seuil 1971


    3 commentaires
  • Mai 2002, lors d'une fouille de sauvetage lors de travaux de contournement routier de Clermont-Ferrand, les archéologues de L'INRAP mettent à jour une sépulture qui réunit huit hommes et sept chevaux, alignés quatre à quatre sur deux rangées :

     

    Le mystère de la cavalerie gauloise de l'oppidum de Gondole

    sur le site "images d'archéologie" de l'INRAP

    Hommes et chevaux sont disposés sur le flanc droit, têtes au sud et regard à l'est. Le bras gauche en avant, souvent posé sur le squelette précédant. Aucune arme, aucune parure ou offrande, aucune pièce de harnachement. Seule donnée : la taille des chevaux qui sont petits, comme ceux que les gaulois avaient l'habitude de monter.

    Lire la suite...


    2 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique